C'est semaine Nicolas Termier de Bourg-Saint-Maurice nous fait l'honneur d'un compte-rendu de footing coloré et plein de rebondissements.
Après plusieurs parkruns en Angleterre du côté de Nottingham et plus précisément à Colwick, me voilà non sans une certaine émotion au départ du premier parkrun français (cocorico !). C’est donc sur le site des Dougnes dans la petite bourgade de Cubnezais située au sud-ouest de la France, dans le département de la Gironde et à 40km au nord nord-est de Bordeaux, perdu dans la pampa bordelaise que les footings parkrun ont pris naissance.
10ème édition et 10 participants sur la ligne de départ, ou devrais-je dire de façon plutôt informelle et décontractée, réunis en cercle sans échauffement préalable prêt à se lancer sur les 3 boucles que composent le parcours, concocté par un couple franco-anglais installés dans la région depuis quelques temps.
Et d’anglais il en sera question en ce samedi 08 Août à 8h30 dans ce parc ou un single track de terre battue serpente joliment au pied de pylônes électriques, d’un jardin d’enfants et de sous bois, peu fréquenté en cette heure avancé du matin. Des anglais donc venu « en nombre » pour défier sur ces terres quelques gaulois (ses) venus de saint de Nice (06) avec Delphine et de Bourg Saint Maurice (73) moi-même, représentant la France et plus modestement venu s’emparer du saint graal de premier français au premier parkrun sur le territoire national, cela valait bien quelques kilomètres en voiture via blablacar !
Bref au nombre de 8 venus de la perfide Albion ;-) n’ayant ni craintes d’une météo maussade et de 2 français égarés loin de chez eux, nos amis anglais fidèles à la tradition parkrun (10 ans de parkrun chez eux) sont sourires aux lèvres et humour délicieux venus faire ce footing au beau milieu de leur vacances girondines et histoire de digérer quelques plats fameux comme l’agneau de Pauillac, le gigot à la ficelle et autres délicat breuvages bordelais dont je tairais les noms, la loi Evin m’interdisant de mêler sport et alcool ;-).
Après un court mais sympa briefing en anglais de l’organisateur de remplacement au pied levé Stuart HENDERSON (*j’explique plus bas pourquoi), nous nous élançons donc pour 3 tours à froid et bientôt mouillé et pas seulement par la sueur au vu de la couleur du ciel…
Stuart qui semble tout en nerfs prend les commandes et rapidement les participants s’étendent en file indienne, concentrés sur leur propre rythme.
parkrun ce sont des footing populaires et bien qu’un chronomètre soit déclenché au départ et stoppé à votre arrivée, chacun est libre de courir à son propre rythme sans nulle autre pression que la sienne puisqu’il n’y a ni dossard sur les épaules ni de remise de prix à la fin et qu’il n’y a en théorie pas de vainqueur ni de dernier. C’est avant tout un rassemblement de coureurs qui aiment le sport, aime se faire du bien en communauté et partager un bon moment le temps d’un 5km entre amis, en famille ou en total anonymat.
Retour au live. Il n’est pas question de laisser filer la fusée Stuart sur nos terres ;-) et je n’ai pas fait plus de 700km pour me faire lâcher d’entrée de jeu et ce malgré une nuit passée à la belle étoile sur le site des Dougnes. Une belle lutte s’engage peu après la mi-course. Qui a dit que c’était un footing pépère ? Chacun y mets l’engagement qui le souhaite et Stuart n’est pas venu acheter du terrain comme on dit dans le jargon de la compétition mais chez nous en Savoie on dit plutôt d’un coureur qui va vite ou qui ne lâche rien qu’il « ne fait pas marrer les patates à la cave » !
Un coude à coude encouragé par les volontaires qui assurent le bon aiguillage du footing et qui sont l’âme de parkrun Outre Manche. C’est un mano à mano qui verra sont épilogue se terminer sur une invisible ligne d’arrivée. J’ai bien fait d’avoir fait l’impasse sur le petit dèj ce matin…
Après quelques encouragements distillés aux concurrents encore en course et un debriefing rapide, « funny » et succinct, chacun repart comme il est venu, la satisfaction d’avoir bien démarré sa journée mais tous ayant une pensée pour Anita, la responsable du parkrun hôte, qui pendant que nous nous défoulions sur le site des Dougnes était entrain de donner naissance à une jolie petite fille venue 3 semaines plus tôt que prévu.
Merci à toutes et à tous pour votre gentillesse et à ma femme et ma fille qui m’ont autorisé à partir tous le week-end prés de Bordeaux et 1500km loin de la maison pour courir un 5km…, quand on aime on ne compte pas.
Nicolas TERMIER
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